Charles Bertrand, architecte naval

Le Reverso est le résultat d'un travail d'équipe, le « bébé » d'une dream team réunie par Antoine Simon, passionné, porteur du projet, navigateur et naviguant car par ailleurs pilote de ligne (d'où son obsession de la qualité, de la sécurité, de l'efficacité). Charles Bertrand est l'architecte naval de l'équipe, c'est à lui que vous devez les œuvres vives, c'est à dire la partie active de la coque. Il nous raconte la gestation du Reverso :

Quel était le cahier des charges du projet, concernant tes objectifs et contraintes en tant qu'architecte naval ?

Le cahier des charges était de concevoir un bateau résolument moderne, performant, très stylé et qui puisse se scinder en 4 morceaux encastrables pour la transportabilité. Sur l'eau, Antoine, le porteur du projet, voulait que le bateau soit réactif, vivant et puisse planer facilement. Mais il souhaitait également que les sections du bateau puissent trouver leur place dans un appartement moderne à la décoration soignée. Le bateau devait être montable et démontable sans outils en quelques minutes tout en étant parfaitement rigide sur l'eau et ne rien sacrifier aux sensations de glisse. Enfin, le bateau devait pouvoir être produit en série à un prix cohérent avec le marché.

Quelles ont-été les difficultés à résoudre ? 

Au début, la tentation est grande de vouloir répondre à tous les besoins en même temps avec le même produit. On s'est efforcé de cocher le maximum de cases possibles, mais il a fallu inévitablement faire un peu de tri pour que l'ensemble reste cohérent et soit réussi. La plus grande difficulté dans la 1ere phase de conception a été de minimiser l'encombrement du bateau une fois démonté et encastré, tout en gardant une coque qui réponde aux critères de stabilité, de flottabilité mais aussi de confort avec un peu de franc bord pour rassurer les pratiquants moins expérimentés. Il a inévitablement fallu passer par plusieurs versions et plusieurs prototypes avant de trouver le bon compromis.  

Plusieurs systèmes de maintien ont été envisagés puis testés, et la formule retenue au final est l'évolution logique de ces développements.  

Dans la dernière phase de conception, un gros travail a dû être réalisé avec les différents partenaires d'industrialisation pour concevoir l'outillage (les moules) et le process qui allaient permettre de réaliser ces 4 sections de bateaux de manière efficace et rentable.

Que recherchais-tu toi personnellement pour ce bateau, quelle qualité était à tes yeux la plus importante ?  

Antoine ayant déjà définit les critères de transportabilité et d'encombrement, je tenais vraiment à ce que le bateau s'inscrive dans la modernité en termes de fonctionnement sur l'eau et d'esthétique (ce sur quoi nous étions parfaitement en phase). Qu'il soit aussi facile que performant sur l'eau. Qu'il ait une identité visuelle forte et réussie. Les clubs sont remplis de bateaux conçus il y a près d'un demi siècle. Je voulais créer un produit qui tranche avec le reste et qui fonctionne bien.  

Je pense que la première qualité de ce bateau, c'est sa facilité d'utilisation et les sensations qu'il procure. Tout le reste est fait pour faciliter la vie du propriétaire ou de l'utilisateur mais cela ne servait à rien si Reverso n'était pas au bout du compte un super bateau à naviguer.  

Comment définiriez-vous la différence entre un Reverso et un Laser ?

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La différence entre une Reverso Air et un laser ? Eh bien : près de 50 ans d'évolution technique, sportive et sociétale.

Bien sûr, la coque du Reverso utilise les avancées de l'architecture navale pour faciliter les performances et maximiser les sensations.

Mais Reverso est avant tout pensé pour son utilisateur : son cockpit permet de naviguer avec un/une amie ou ses enfants, sa stabilité permet d'être à l'aise en toutes circonstances, sa capacité à être démonté vous permet de le stocker ou vous voulez mais aussi de naviguer partout où vous le voulez. Il s'adresse aux amoureux de l'outdoor qui partagent de plus en plus une façon de vivre plutôt qu'une seule passion.